Le vieillissement de la planète

Publié le par Dante QUINSON

Mars 2007: Baromètre AXA de la retraite 2007 – La retraite : rêves et réalité –
Sans fanfare ni trompette, un événement considérable a débuté en 2006, un profond changement qui aura d’immenses répercussions économiques, sociales et politiques au cours des deux prochaines décennies : la première vague de la génération dite du baby-boom a commencé à prendre sa retraite.

Les baby-boomers sont la conséquence de la brusque augmentation des taux de natalité survenue dans une grande partie du monde à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.

Ce sursaut a commencé à décroître un peu partout dans le monde en 1963: après avoir atteint un pic de 2,19% cette année-là, le taux de croissance de la population mondiale a ensuite décliné de manière constante.

En grande partie à cause des baby-boomers, la tranche de la population âgée de 65 ans et plus devrait plus que doubler d’ici 2030 au niveau mondial.

Dans les pays de l’OCDE, quelque 70 millions de personnes devraient prendre leur retraite au cours des 25 prochaines années, et être remplacées par seulement 5 millions de nouveaux actifs. Il y a à peine 25 ans, le déséquilibre du taux de renouvellement était inversé, avec 45 millions de nouveaux retraités remplacés par 120 millions de baby-boomers en âge de travailler.

Même avant que la majorité des baby-boomers ne prennent leur retraite, le taux d’actifs plus âgés augmentera brusquement dans la plupart des pays.
Cela vient du fait que le nombre de jeunes qui entreront dans la population active dans la plupart des pays sera inférieur au nombre de personnes plus âgées déjà actives.

La population des 20-64 ans diminue déjà drastiquement en Allemagne, au Japon et en Italie.
Il devrait en aller de même dans de nombreux pays d’Europe dans les dix années à venir.

Le baby-boom n’est pas la seule raison de ce vieillissement mondial.

Les taux de fertilité sont également en baisse dans de nombreux pays.

Dans les pays industrialisés, un taux de fertilité de 2,1 (c’est-à-dire que les femmes ont en moyenne 2,1 enfants au cours de leur vie) est nécessaire pour que la population reste stable.
Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des zones où le taux de fertilité est inférieur à 2,1, notamment dans une grande partie de l’Europe, en Russie, en Chine et au Brésil.

Même en France et en Irlande, les deux pays d’Europe les plus fertiles avec des taux dépassant deux enfants par femme, la population continue de vieillir.
En France, par exemple, les 60 ans et plus devraient représenter le tiers de la population totale d’ici 2050, contre 20 % en 2005, malgré un taux de fertilité relativement élevé.

L’augmentation des espérances de vie contribue également à ce vieillissement mondial.
Il y a cent ans, l’espérance de vie à la naissance était par exemple de 49 ans aux États-Unis et d’environ 35 ans en Chine.
En 2000, le chiffre américain était passé à 77 ans, tandis qu’un nouveau-né chinois pouvait espérer vivre environ 71 ans.

Comme toutes ces tendances s’ajoutent, la tranche de vie correspondant à la retraite s’est considérablement agrandie.
Pour un jeune homme qui intégrait la population active il y a un siècle, la retraite ne durait guère plus de
cinq ans.
Aujourd’hui, ce chiffre a quadruplé pour atteindre environ 20 ans.
Ceci n’est pas uniquement dû au fait que les gens vivent plus longtemps; ils tendent également à quitter la population active plus tôt.

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Publié dans Un phénomène mondial

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