La CGT dénonce des mesures "gravissimes"

Publié le par Dante QUINSON

28 avril 2008 - Le Figaro.fr - Retraites : la CGT dénonce des mesures «gravissimes» - Camille Peyrache –  

A l'issue de son entretien avec Xavier Bertrand, le secrétaire de la CGT, Bernard Thibault a appelé à la «mobilisation» le 1er mai.

Le bras de fer sur les retraites ne fait que commencer entre le gouvernement et les syndicats, opposés au passage à 41 ans. A l'issue de son entretien avec le ministre du Travail, Xavier Bertrand, le secrétaire de la CGT, Bernard Thibault a appelé à la «mobilisation.»

Pour ce dernier, «la logique proposée par le gouvernement, c'est qu'il faudra travailler plus longtemps pour gagner moins, avec, en filigrane, une remise en cause de la retraite à 60 ans, puisque le gouvernement ouvre largement la porte au cumul emploi-retraite.»

Et quand Thibault parle de mesures «gravissimes», le PCF dénonce une «machine infernale.»

Dans un communiqué, le parti communiste estime en effet que cette réforme «n'a qu'un objectif : abolir le droit à la retraite.»

Avant même la fin de la journée de concertation, le Parti socialiste avait jugé «inacceptable» l'allongement de la durée de cotisation à 41 ans.

«Allonger la durée de cotisation sans améliorer au préalable le taux d'emploi des seniors est un marché de dupes», a estimé François Hollande, le premier secrétaire du PS.

«La volonté du gouvernement n'est pas acceptable, alors que l'âge moyen de cessation d'activité ne dépasse pas 58 ans et 8 mois, et que plus de 60% des salariés de plus 55 ans sont évincés du marché du travail», a rappelé le PS.

Une situation qui conduirait à une baisse supplémentaire du taux de remplacement pour les futurs retraités selon l'opposition.

Un point de vue partagé par Force Ouvrière, dont le secrétaire général, Jean-Claude Mailly, a estimé qu'allonger encore la durée de cotisation pour obtenir une pension à taux plein «conduisait à travailler plus pour gagner la même chose».

Le syndicat regrette l'intransigeance du gouvernement. «Il y a d'autres pistes de financement possibles. On avait dressé cinq propositions qui faisaient plus de 12 milliards de recettes. Aucune n'est retenue», poursuit Jean-Claude Mailly.

Le Medef a estimé après sa rencontre avec les ministres que le passage prévu de 40 à 41 ans de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein constituait «un minimum absolument indispensable».

Son représentant, Jean-René Buisson, a affirmé que le Medef ferait «ce qu'il faut pour inciter les entreprises à ne pas faire partir trop tôt les gens à la retraite».

L'organisation patronale a apporté son soutien à la libéralisation du cumul emploi-retraite et la suppression de la dispense de recherche d'emploi après 55 ans.

De son côté, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a qualifié de «bon projet» les orientations du gouvernement pour réformer les retraites.

«C'est un projet qui est globalement bien équilibré où l'emploi des seniors est mis en avant, comme les pensions de réversion et les minima de retraite, a déclaré le président de l'organisation des petites et moyennes entreprises, Jean-François Roubaud. Il a toutefois relevé deux à trois points de désaccord, notamment sur le financement des caisses de retraites par l'assurance chômage.«Pour l'instant l'Unedic a quand même une perte de neuf milliards» a ainsi précisé Jean-François Roubaud.

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